Gouvernance des données : un levier clé pour valoriser la donnée en entreprise

02 décembre 2025

Si de nombreux projets de transformation numérique échouent, c’est souvent en raison de problèmes liés aux données. Si elles souhaitent renforcer leurs processus, mieux accompagner leurs clients comme leurs collaborateurs, améliorer leur position sur le marché ou encore tirer avantage de l’intelligence artificielle, il est urgent que les entreprises se dotent d’une gouvernance des données adaptée à leurs enjeux.

Dans une société de plus en plus numérique, la donnée est au fondement de toute démarche de création de valeur. Que l’on souhaite soutenir les prises de décision à partir d’indicateurs, de rapports ou de tableaux de bord pertinents, ou que l’on veuille mener à bien des projets d’IA, il est indispensable de commencer par prendre soin de ses données

Aujourd’hui, 95 % des projets d’intelligence artificielle échouent, notamment en raison d’une gestion et d’une gouvernance des données défaillantes. commente Nicolas Vivarelli, Head of Data & AI au sein de DEEP.

Si l’on parvient aisément à mettre en place des modèles pour répondre à un besoin, leur déploiement en production ne peut s’envisager que si l’on s’assure qu’ils seront alimentés dans le temps par des données maîtrisées et pertinentes. Si la donnée entrante est mauvaise, le résultat à la sortie le sera forcément, exposant ainsi l’entreprise à des risques. »

Que souhaitez-vous faire de vos données ?

Mais que recouvre le concept de gouvernance des données ?

« Il s’agit de mettre en place un ensemble de règles, de pratiques et de procédures, à l’échelle de l’organisation, en vue de garantir la qualité des données au regard de ce que l’on souhaite en faire. » commente Rémi Dusaud, Head of Consulting Services au sein de DEEP.

En la matière, la finalité est un élément essentiel, qui va conditionner le niveau d’attente vis-à-vis des données. Or, à l’échelle d’une organisation, les besoins peuvent considérablement varier : de la gestion des ressources humaines à la comptabilité, en passant par des enjeux marketing ou de business intelligence. Le traitement des données s’opère à de nombreux niveaux, sans forcément en arriver à l’intelligence artificielle. »

Identifier la donnée et les enjeux qui la concernent

À partir de la finalité, il s’agit d’identifier les données utiles. Il peut s’agir des données relatives aux clients, aux fournisseurs, aux collaborateurs ou d’autres personnes en lien avec les performances ou les processus métiers. Au-delà, il convient de considérer les enjeux à la lumière des divers domaines de connaissance de la gestion de données, tels qu’ils sont définis par la roue DAMA : qualité, architecture, sécurité, modélisation, intégration et interopérabilité, gestion documentaire, référentiel…

Une approche par étapes

Cela dit, on comprend que la mise en œuvre d’une gouvernance optimale des données peut s’avérer complexe. Il ne s’agit pas de s’attaquer à l’ensemble de ces dimensions en même temps, mais de procéder par étapes. Une fois le périmètre des données utiles défini, on va travailler sur l’un des aspects de la gouvernance, dans l’optique de démontrer la pertinence de la démarche.

« Cette approche, par itérations avec des livrables concrets, permet d’avancer en fonction des enjeux réels, sans s’épuiser, précise Nicolas Vivarelli. En se concentrant sur l’essentiel, pour progressivement adresser de nouvelles dimensions de la gouvernance, nous pouvons démontrer la pertinence de la démarche tout en préservant l’énergie nécessaire pour générer davantage de valeur à partir de la donnée. »

Les premières étapes d’implémentation de la gouvernance peuvent être dictées par des besoins bien différents d’un projet à l’autre.
“Certains contextes, au regard des exigences réglementaires, nécessiteront de concentrer les efforts sur la sécurité et la qualité. Dans d’autres, les enjeux de partage et d’interopérabilité constitueront des priorités. », assure Rémi Dusaud.

Responsabiliser l’ensemble des équipes

La gouvernance des données ne relève pas de la seule responsabilité de l’IT ou d’un département en charge de la gestion des données. Elle exige une approche transversale à l’organisation, en définissant des rôles et des responsabilités clairs. « Il est important de pouvoir opérer un suivi des données, depuis leur encodage jusqu’à leur traitement, explique Rémi Dusaud. Si l’on parle de la donnée client, il est essentiel que celui qui l’encode au départ – un vendeur en boutique par exemple – ait conscience de l’usage qui en sera fait. Il doit comprendre qu’une donnée manquante ou erronée aura des répercussions par ailleurs. »

Dans beaucoup d’enseignes, on constate par exemple que les vendeurs en boutique négligent certains champs lorsqu’ils enregistrent un client, comme la date de naissance. « Dans plusieurs structures que nous accompagnons, on a constaté une recrudescence de clients censés atteindre 125 ans cette année, ironise Nicolas Vivarelli. Le fait de ne pas préciser l’année de naissance du client peut engendrer des conséquences ailleurs : dans le cadre de communications marketing, dans l’analyse de la clientèle… »

Inscrire la gouvernance dans la culture de l’entreprise

Ainsi, la mise en œuvre d’une gouvernance de la donnée ne constitue pas un projet ou un programme ponctuel. Elle doit s’inscrire dans la culture de l’entreprise. 

« Il faut que la bonne gestion des données, par chacun selon ses responsabilités, soit valorisée. Que les attentes en la matière soient détaillées dans la description de fonction, et que cela ne relève pas d’une mission accessoire, explique Nicolas Vivarelli. Sans quoi, les collaborateurs ne veilleront aux données que lorsqu’ils trouveront le temps de le faire… le plus souvent jamais. »

Une démarche d’amélioration continue

Si ces aspects de gestion et de gouvernance des données doivent être supervisés dans leur ensemble, il faut que chaque collaborateur soit responsabilisé sur la chaîne de gouvernance, vis-à-vis des domaines de gestion des données pertinents à son égard. En prenant conscience de la valeur de la donnée, à partir d’une meilleure compréhension des usages qui en sont faits, il pourra naturellement contribuer à l’amélioration de sa gestion.

« De cette manière, l’entreprise pourra progressivement gagner en maturité, pour un déploiement facilité des projets s’appuyant sur la donnée, afin de créer davantage de valeur » conclut Nicolas Vivarelli.

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